Economie : l’incertitude demeure pour 2023 !

Le début de l’année 2022 était plutôt prometteur en termes d’activité dans la mesure où les entreprises bénéficiaient d’un carnet de commandes correct.

Pour autant, dès le deuxième trimestre 2022, les perspectives d’activité se sont dégradées en raison de la crise internationale.

La Profession est particulièrement confrontée :

  • à une augmentation des coûts dans le contexte inflationniste actuel (salaires / matériaux / énergie) ;
  • et plus récemment, à des difficultés d’approvisionnement ou des pénuries en carburant et en bitume liées aux blocages de raffineries.

Par ailleurs, la hausse des coûts de production est rarement répercutée dans les marchés publics
en cours malgré le caractère imprévisible de la situation. La Profession espère néanmoins
que les collectivités saisiront désormais l’opportunité qui leur est offerte de procéder
à une « modification sèche du prix » en cours d’exécution du contrat (en application du récent
avis du Conseil d’Etat du 15 septembre 2022 et de la circulaire de Madame la Première Ministre
du 29 septembre 2022).

Concernant la commande publique, bien que les collectivités territoriales affichent toujours dans leur globalité une bonne santé financière et qu’elles profitent encore du bon dynamisme de certaines recettes de fonctionnement (TVA ou taxe foncière par exemple) et d’investissement (DMTO, FCTVA, mise en place d’un fonds « vert »,…), la situation actuelle inquiète la maîtrise d’ouvrage qui préfère, par prudence ou attentisme, décaler la réalisation des projets de voirie ou réduire les budgets d’entretien et de maintenance des infrastructures routières. La montée rapide de leurs charges
les pousse en effet à tenir un discours très frileux pour cette fin d’année et l’année prochaine.

Au niveau national, la préoccupation actuelle porte sur « la sobriété énergétique », « le pouvoir d’achat des ménages » et la « guerre en Ukraine ». La vision de long terme sur le financement
et la planification écologique des infrastructures est quasi-absente du débat public.

Les premières estimations d’atterrissage de la Profession pour l’année 2022 font état d’un recul
de l’activité de 3 %.

Pour 2023, il est encore à ce jour trop tôt pour établir des prévisions d’activité mais la prudence s’impose en ce sens que les difficultés rencontrées actuellement par la Profession, du fait notamment de la crise internationale, devraient perdurer.

Téléchargement de l’enquête mensuelle à fin juillet et août 2022 (ICI)

 

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