Economie : Perspectives 2017
L’amélioration de l’activité se confirme mais la hausse des coûts atténue le résultat en volume.
L’enquête mensuelle à fin août 2017 montre que le chiffre d’affaires cumulé à fin août 2017 est supérieur de 8,3% par rapport à celui cumulé en août 2016 malgré un indice du mois d’août en repli de 1,2% par rapport au chiffre d’affaires du mois d’août 2016.
Le carnet de commande à fin août 2017 est en hausse de 8,8%. Si l’on compare la variation du carnet de commande restant à réaliser dans l’année par rapport à la même période 2016, la hausse est de + 3,5%. On constate toujours une baisse des effectifs permanents à fin août de -0,6% même si le nombre de cadres repart à la hausse, +1,5%. L’intérim est toujours en hausse.
Les réponses de nos 20 Syndicats Régionaux (SPRIR) sur leurs perspectives d’activité 2017 en septembre 2017 confirment une amélioration de l’activité en 2017. La plupart des régions envisagent une hausse d’activité pour 2017, seules deux d’entre elles prévoyant une stabilité par rapport à l’année 2016 (Auvergne et PACA). La hausse envisagée reste toutefois mesurée à l’exception de la de l’Aquitaine (+8%), de Midi Pyrénées (+6%) et d’Alsace (+6%). Les autres régions prévoient une hausse comprise entre +1% et + 3,5%. Les prévisions en Ile de France ont été revues à la hausse par rapport à celle de juin 2017 (+4% contre 2,5% en juin 2017)
La Profession reste optimiste pour l’avenir mais elle reste attentive aux décisions qui seront prises par le Gouvernement dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2018 et de la Loi d’orientation sur les Mobilités. Une analyse de la Banque Postale sur les Finances Locales montre que les collectivités locales ont non seulement reconstitué leurs marges de manœuvre financières mais qu’elles reprennent leurs investissements. Malgré la baisse des dotations de l’Etat en 2016, les recettes de fonctionnement sont à la hausse grâce à la forte hausse du produit des droits de mutation et au dynamisme de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Les dépenses de fonctionnement connaissent une augmentation modérée par effet mécanique lié à la progression de l’indice de la fonction publique. Le bloc communal et les régions sont à l’origine de la légère reprise de l’investissement. Après trois années de baisse consécutive et significative, cette évolution positive est encourageante. La reprise liée traditionnellement à l’effet mi-mandat semble s’être décalée d’une année. Les dépenses d’investissement seraient au global autofinancées, c’est à dire sans recours à de nouveaux emprunts. Parmi les collectivités locales, les départements sont encore
à la traine. Ils devraient encore diminuer leurs investissements pour la huitième année consécutive.
Il y a donc tout lieu d’être optimiste sans pour autant s’emballer. Des incertitudes pèsent encore sur les relations financières entre l’Etat et les collectivités locales, sur l’impact de baisse des impôts via la taxe d’habitation et son mécanisme de compensation vers les collectivités locales. La mise en place des compétences optionnelles dans les intercommunalités telle que la voirie va prendre encore
du temps et peut créer de l’attentisme. Il est important de souligner que les dépenses liées à l’entretien du réseau routier restent encore inférieures aux besoins d’entretien dans le cadre d’une véritable politique de gestion patrimoniale.
Fort de ces informations nationales et régionales la commission Economique de l’USIRF a donc à nouveau revu ses prévisions 2017 à la hausse. Elle envisage une progression du chiffre d’affaires de + 6%. Toutefois elle table sur une hausse des coûts de l’ordre de + 4% compte tenu de la progression des coûts salariaux combinée à la hausse des produits pétroliers (bitume et carburants). En volume l’activité pourrait être donc seulement de +2%.
Enquête économique mensuelle à fin août 2017
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