Une nouvelle prévision d’activité encourageante
Le premier semestre 2016 s’est achevé sur une baisse d’activité cumulée de -2,5%. Après un mois de juin 2016, touché par les intempéries, l’activité du mois de juillet 2016 a été décevante en raison d’une météo peu favorable en début du mois mais aussi à deux jours d’activité en moins par rapport au mois de juillet 2015. Ceci a expliqué en partie que le chiffre d’affaires de juillet 2016 est inférieur de 5 % par rapport à celui de juillet 2015. Le chiffre d’affaires cumulé en juillet 2016 est inférieur de 3 % à celui cumulé en juillet 2015.
Pour autant des signes sont encourageants :
– Le tonnage d’enrobés à fin juin 2016 a progressé de 3,1% par rapport à la même période 2015 ;
– le carnet de commandes à fin août 2016 est supérieur de 5,1 % par rapport à celui enregistré à fin juillet 2015. La variation à fin juillet 2016 du carnet de commande restant à réaliser dans l’année par rapport au carnet de commande qui restait à réaliser à fin juillet 2015 est de + 4,8 %.
Le mois d’août a été du reste bien meilleur avec une progression d’activité supérieure à 15% par rapport au mois d’août 2015. Si l’activité du dernier quadrimestre 2016 est à la hauteur de celle de 2015, pour la même période, l’année 2016 verra enfin l’arrêt de la baisse d’activité qui aura atteint 30 % en 6 ans et qui a poussé nos entreprises à se restructurer.
Ces chiffres cachent de fortes disparités régionales. Les zones rurales souffrent plus que les aires urbaines, lesquelles tirent de plus en plus l’activité de nos entreprises.
2017, l’année du redémarrage ?
L’analyse du contexte territorial pousse à l’optimisme :
– le bloc communal qui devrait enfin, à mi-mandat, lancer des opérations de travaux ;
– la montée en puissance des métropoles rendant possible les décisions d’investissement ;
– les plans autoroutiers engagés et annoncés donnent de la perspective sur plusieurs années ;
– le privé pourrait confirmer une légère croissance en 2017.
Reste le point noir des départements dont les marges de manœuvre de financement restent incertaines. Continueront-ils à laisser se dégrader davantage les réseaux routiers dont ils ont la responsabilité et qu’ils ont souhaité maintenir dans leur champ de compétences ?
Compte tenu de ces éléments de contexte, la commission économique de l’USIRF table sur un accroissement d’activité en 2017 supérieur à 2%.
Il est plus que temps de revenir à des séquences d’entretien routier programmés et pérennes, compte-tenu de la dégradation continue, ces dernières années, de la qualité de services des réseaux routiers et de voirie. Les territoires ont aussi besoin de projets plus structurants avec notamment la réalisation de contournements urbains ou d’infrastructures de transports collectifs en site propre.
Enquête économique mensuelle à fin août 2016
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