Enquête économique mensuelle au 1er trimestre 2021

Des chiffres du 1er trimestre 2021 à analyser avec prudence

Les résultats de notre enquête à fin mars 2021 montrent une progression du chiffre d’affaires des entreprises routières de + 10,7%. Cette évolution est à comparer à l’évolution à fin mars 2020, ce mois de mars étant particulier dans la mesure où, en raison d’une généralisation de la pandémie sur le territoire français, la décision a été prise par le Gouvernement d’un confinement généralisé le 17 mars 2020. Cette décision avait provoqué un arrêt brutal des chantiers de travaux publics et ce pour plusieurs semaines, ce qui s’est bien sûr retrouvé dans le chiffre d’affaires constaté de mars 2020 avec une chute de – 14,9% par rapport à mars 2019. Pour mémoire l’année 2020 s’est finalement soldée par un recul général de l’activité routière de – 14,4% et par un effondrement des appels d’offres publics.

Le carnet de commandes à fin mars 2021 progresse de seulement de + 1,7% ; il était en légère baisse de -1,9% à fin mars 2020 par rapport à fin mars 2019. La variation du carnet de commandes qui restait à réaliser pour l’année 2020 par rapport au carnet restant à réaliser à fin mars 2019 était en recul de – 4,6%.

Les effectifs globaux à fin mars 2021 ont diminué de – 3,2%. A fin mars 2020, ils augmentaient de +1,1%.

Quelles perspectives pour l’année 2021 ?

Le contexte de fin d’année 2020 n’incitait pas à un fort optimiste sur un véritable rebond d’activité pour nos entreprises en 2021. Trois principaux paramètres étaient à prendre en compte :

  • la faiblesse générale des appels d’offres du bloc communal du fait d’une installation tardive des exécutifs locaux  et les inquiétudes de tous les niveaux de collectivités locales sur leurs marges de manœuvre fiscales et financières ;
  • le risque d’une nouvelle étape de confinement en 2021, à l’instar du second confinement du 29 octobre 2020,  qui viendrait limiter la reprise de l’économie ;
  • la faiblesse des engagements du Plan de relance pour les réseaux routiers pour leur maintenance et leur modernisation, l’absence de fléchage des dotations DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local) et DETR (Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux) pour les travaux de voirie et l’incertitude de la mise en œuvre concrète par les collectivités locales des projets de TCSP soutenus par le Plan de Relance

Le début d’année a confirmé cette incertitude. A fin février 2021, la commande publique restait inférieure de -9% par rapport à 2020 et de -24% par rapport à 2019. Sur les deux dernières semaines de février 2021, les volumes d’appels d’offres publiés tendaient néanmoins à se rapprocher de ceux de 2020, voire même à les dépasser du côté des communes et des syndicats intercommunaux. A ce jour, il est encore difficile de dire quel sera le point d’arrivée à la fin de l’année 2021. Si le premier semestre 2021 devrait être plus fort qu’estimé en fin d’année 2020, rien n’indique encore que les entreprises bénéficieront d’un fort rebond d’activité au second semestre. Aussi et selon les indicateurs actuels, l’activité routière pourrait se situer dans une fourchette comprise entre 0, soit une stabilité par rapport à 2020 (avec un bloc communal à 0 et le privé à -1% par rapport à 2020) et une hausse d’activité de + 3% (avec un bloc communal à + 4% et le privé à +2% par rapport à 2020).

Enquête économique mensuelle au 1er trimestre 2021

 

 

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