Election du nouveau Président de l’USIRF
Pierre CALVIN a été élu Président de l’Union des Syndicats de l’Industrie Routière Française (USIRF) le 15 juin 2017 ; il succède à Jacques TAVERNIER, arrivé en fin de mandat. |
Ayant rejoint en 1989 le Groupe COLAS, il y a occupé les postes de Directeur Technique Commercial et Communication d’AXIMUM, puis de Directeur Général des Sociétés PORTE et ADEM, filiales spécialisées dans les équipements de la Route.
Dès 2000, il rejoint le siège du Groupe COLAS comme Directeur Commercial France et de la marque Colas, puis comme Directeur de la Prospective et des relations institutionnelles.
De 2013 à avril 2017, Pierre CALVIN était Directeur Prospective Commercial et Marketing du Groupe COLAS.
Pierre CALVIN, Chevalier de la Légion d’Honneur, est président de l’IHEDATE[1] et de l’ATEC-ITS[2].
Il est aussi membre du Conseil d’Administration de diverses organisations telles que la FNTP[3], l’URF[4], et l’IDRRIM[5].
« Les infrastructures de mobilité sont au cœur des enjeux de notre société. Les entretenir et les adapter au monde de demain est indispensable à la vie économique et sociale de notre pays. Au travers de ses implantations régionales, l’USIRF est l’interlocuteur privilégié des acteurs locaux pour aménager les territoires.
Par le biais de ses commissions internes (Santé-Sécurité ; Environnement ; Relations Humaines ; Formation ; …), l’USIRF à pour vocation d’aider ses entreprises adhérentes à s’inscrire dans une vision d’avenir, la mobilité des biens et des personnes devant être profondément impactée par la transition énergétique, l’économie circulaire et le développement spectaculaire du numérique.»
[1] Institut des hautes études en aménagement et développement des territoires en Europe
[2] Association pour le développement des transports, de l’environnement et de la circulation – Systèmes de transport intelligents
[3] Fédération nationale des Travaux Publics
[4] Union routière de France
[5] Institut des routes, des rues et des infrastructures de mobilité
INTERVIEW DE PIERRE CALVIN |
Les signaux politiques forts de nos concitoyens nous indiquent une exigence croissante de leur part en termes de sécurité, d’accès aux services, d’équité territoriale, d’environnement… Les infrastructures de mobilité, notamment routières, doivent répondre à ces attentes en s’adaptant aux évolutions sociétales. Il faut assurer l’accès au travail, réduire l’accidentologie, répondre aux défis de la transition énergétique et de l’économie circulaire, accompagner le développement des modes doux et préparer la révolution digitale. Pour relever tous ces défis, il sera indispensable de sanctuariser les moyens nécessaires à l’entretien et à la modernisation de ce réseau. Il s’agit de notre premier réseau social ! Utilisons le savoir-faire de nos entreprises en libérant l’innovation. Repensons nos modes contractuels. Les donneurs d’ordre et les entreprises doivent agir ensemble pour parvenir à des solutions plus environnementales et maitrisées en coût. Ces orientations pourraient être celles d’un Engagement pour la Croissance Verte.
En préliminaire, je signale que la variation du chiffre d’affaires de nos entreprises suit le cycle électoral ! Pourquoi se préoccuper des routes et des rues, juste avant les élections puis les oublier après en utilisant les budgets d’entretien comme variable d’ajustement ? Faut-il en appeler à Monsieur de Lapalisse pour énoncer cette réalité : les routes et les voiries s’usent tous les jours ! Revenons à votre question : la crise que nous venons de traverser à contraint les entreprises à se restructurer, notamment en réduisant leurs effectifs. Si la reprise se confirme, nous pourrons relancer les embauches. Pour cela, la Profession représentée par l’USIRF doit valoriser nos métiers qui ont beaucoup évolué, poursuivre le travail réalisé depuis des décennies en termes de prévention et de formation, et attirer les talents, celles et ceux qui ont envie de construire. C’est là tout le travail des commissions de l’USIRF, creuset de la réflexion collective et du partage d’expertise destiné à aider les entreprises à anticiper les contraintes qu’elles ont et auront à affronter au quotidien. L’accompagnement de cette reprise se fera aussi au niveau régional grâce à la présence et à l’action de nos Syndicats régionaux, les SPRIR, qui sont les seuls à pouvoir assurer un travail de proximité auprès des différents maîtres d’ouvrage.
Déjà depuis plusieurs années, nous avons collectivement accès à la mobilité connectée qui permet par exemple l’aide à la conduite, l’autopartage et autres services de multimodalité. Mais à travers les efforts de R&D des constructeurs automobiles, nous percevons bien que la véritable révolution viendra du véhicule autonome, laquelle s’accompagnera nécessairement d’une plus grande révolution ; celle du comportement de l’usager car le véhicule autonome idéal devra être partagé ! Cette perspective laisse imaginer le rôle vital, dans le vrai sens du terme, de l’infrastructure. Elle devra être fiable, donc entretenue et modernisée, également au niveau de ses équipements (marquage horizontal, panneaux de signalisation, capteurs et émetteurs divers…). Ces équipements devront être sans faille. Les infrastructures routières sont un élément clef des mobilités, elles ne doivent pas en être le maillon faible. Pour conclure, je reprendrai la phrase de Maurice Blondel : « L’avenir ne se prévoit pas, il se prépare ! » |
Haut de page