L’usirf déplore l’inconséquence de terra nova
Dans un louable souci de modernisation de l’action publique, Terra Nova, « fondation progressiste », recommande aux collectivités locales une division par deux des dépenses sur les routes, et d’affecter les 8 milliards d’euros annuels ainsi dégagés à la réduction de la dette publique pour 4 milliards d’euros, l’autre moitié étant affectée à des dépenses proportionnellement beaucoup plus génératrices d’emplois…
En clair : supprimons 40 000 emplois qualifiés pour en créer d’hypothétiques, accélérons la dégradation des réseaux routiers communaux et départementaux (un million de kilomètres), affaiblissons la compétitivité économique des territoires, et remisons le principe de leur égalité aux oubliettes.
Une telle recommandation traduit une méconnaissance totale des réalités socioéconomiques auxquelles sont confrontées les collectivités territoriales ; elle occulte complètement l’importance du bon fonctionnement des infrastructures dans la vie quotidienne des personnes et des entreprises.
Elle oublie une évidence : les réseaux routiers, outre qu’ils permettent des flux de toutes natures, sont un point d’appui de tous les autres : adduction d’eau, assainissement, énergie, télécommunications.
L’entretien des infrastructures existantes est une priorité absolue, au cœur des recommandations de la Commission Mobilité 21.
L’optimisation de la dépense publique est aussi une priorité absolue ; elle doit cependant se faire au service de l’investissement productif, et sans reporter vers les générations futures des charges de reconstruction des réseaux qui leur seront insupportables.
Terra Nova invite dans son rapport « au changement et à la pénalisation de l’immobilisme » : diminuer les crédits d’entretien routier n’a rien d’innovant…
Une optimisation de l’utilisation des sommes (déjà insuffisantes) actuellement consacrées au maintien des niveaux de service apportés par les réseaux routiers est bien-sûr possible : l’USIRF y travaille en liaison étroite avec les collectivités territoriales. Cela passe par une évolution importante des cadres juridiques et contractuels dans lesquels sont dévolus les travaux, pour notamment en permettre une meilleure programmation.
Qu’attend-on, en la matière, pour « pénaliser l’immobilisme » ?
Contact : USIRF – Tél. 01 44 13 32 90 – Twitter : USIRF1
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