Eco comparateur/SEVE
Suite à l’apparition dans certains dossiers d’appel d’offres de critères de jugements environnementaux et à la multiplication d’outils pour y répondre, est apparue la nécessité de bâtir un outil disponible et commun à l’ensemble de la profession (entreprises, maîtres d’ouvrage, maîtres d’oeuvre désireuses d’utiliser l’éco-comparateur) pour comparer, sur les même bases, des variantes « environnementales » proposées par les entreprises. A cette fin, l’USIRF (devenu Routes de France en 2018) a entrepris l’élaboration d’un outil « éco comparateur » baptisé SEVE (Système d’Evaluation des Variantes Environnementales), conformément à la convention d’engagement volontaire, signée par la profession le 25 mars 2009, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. SEVE est basé sur une architecture Internet. La base de données de référence et les fonctionnalités accessibles pour les utilisateurs sont hébergées sur un serveur web sécurisé. Il n’y a pas d’application à installer localement par les utilisateurs. SEVE permet à l’utilisateur, à l’occasion d’un appel d’offres, de saisir les paramètres de chaque solution, à savoir : nature des couches, constituants, condition de fabrication de la chaussée, composition des ateliers d’application, distances et modes de transports… Initialement 5 indicateurs quantitatifs permettaient d’évaluer l’impact environnemental. En 2015, le logiciel SEVE fait partie d’un projet Life+. La collaboration européenne et en particulier, française, espagnole, allemande et hongroise, subventionnée par l’Europe, ouvre les perspectives d’évaluation environnementale avec 7 indicateurs quantitatifs dont la consommation énergétique, l’émission de CO2, l’économie de ressources naturelles*, la tonne kilométrique, et 2 indicateurs déclaratifs : la gestion de l’eau et la prise en compte de la biodiversité. Ils sont présentés sur un modèle unique de document reprenant, de façon exhaustive, les hypothèses retenues et les impacts de chaque solution.
Politique de sécurité du logiciel SEVE
Le logiciel SEVE est utilisé en interne dans chaque organisme et l’accès aux données est cloisonné et sécurisé. Pour s’assurer de ceci, ont été réalisés des audits de sécurité mandatés par les Directions des services Informatique (DSI) de différentes sociétés démontrant la confidentialité des données de chaque organisme utilisateur. Par ailleurs la revue critique, réalisée par la société BIO by Deloitte, a confirmé l’efficacité des moyens de sécurisation mis en place.
Avis Technique IDRRIM
Le logiciel SEVE a obtenu le 1er avis technique Eco-comparateur délivré par l’IDRRIM.
Avis technique Eco-comparateur délivré par l’IDRRIM en anglais
Plaquette SEVE
Plaquette SEVE_Version française
Plaquette SEVE_Version anglaise
Manuel utilisateur SEVE V3
Des évolutions notables réalisées pour la version V3 de SEVE :Mis en ligne le mardi 20 septembre 2016 o Module spécifique pour les chantiers de terrassement. o Evolution de la page d’accueil. o Amélioration du graphisme. o Base de données élargie pour les travaux de terrassements. o 2 nouveaux indicateurs Eau et Biodiversité. o 4 indicateurs pour mieux quantifier la préservation de la ressource :
Ces indicateurs permettent aussi de suivre le respect de l’article 79 de la loi de transition énergétique pour une croissance verte. |
SEVE V4.0 [novembre 2021]La nouvelle version 4.0 de SEVE Eco-comparateur est maintenant en ligne. Quelles sont les nouveautés ?
SEVE V4.0 évolue également dans sa gestion puisque cette nouvelle version est désormais accessible gratuitement aux collectivités territoriales Accéder au logiciel sur https://www.seve-tp.com |
Projet SustainEuroRoad en lien étroit avec SEVE
En utilisant les budgets qui sont à leur disposition, les pouvoirs publics et collectivités locales européens, qui sont les consommateurs majeurs de manière générale, sont en mesure de choisir des marchandises, des services et des travaux respectueux de l’environnement. Ce faisant, adopter une politique durable de consommation permet d’apporter un gain environnemental important. Cette politique est appelée le GPP (Green Public Procurement).
Bien que le GPP soit un instrument basé sur le volontariat, il a un rôle fondamental à jouer dans les efforts de l’Union Européenne pour développer une économie plus durable. Le GPP peut aider les pouvoirs publics ou collectivités locales à « verdir » leur politique d’achats publics. Ils peuvent ainsi mettre en place des procédures d’achat en faveur de marchandises, services et travaux plus durables au sens du développement durable qui est basé sur les trois piliers qui sont l’économie, l’environnement et l’aspect social.
En effet, l’Union Européenne tout comme la profession routière, est convaincu qu’une politique environnementale, outre le gain apporté par rapport au changement climatique permet de relancer également l’économie.
La mise en œuvre du GPP ne peut que s’appuyer sur des critères environnementaux clairs, quantifiables et vérifiables pour les produits, services et travaux qu’il entend réguler. C’est ce qu’offre SustainEuroRoad.
C’est dans ce dernier domaine – les travaux d’entretien et de construction des infrastructures de transport (terrassements, routes, voiries urbaines) – que le logiciel environnemental SustainEuroRoad, financé à 50% par le fond européen LIFE+, impliquant des acteurs européens divers (Allemagne, Espagne, France et Hongrie) entend aider le GPP en proposant une comparaison en phase d’appel d’offre entre différentes solutions techniques sur le plan environnemental basée sur des indicateurs quantifiables tels que l’énergie consommé (MJ), les émissions de gaz à effet de serre (t éq. CO2) ou encore la préservation de la ressource naturelle (tonnes de matériaux). Le projet LIFE+ SustainEuroRoad nécessitait un budget de 1.3 M€ sur la période 2014-2017 pour le développement du logiciel, la collecte de données environnementales sur des chantiers routiers dans chacun des pays partenaires, la validation des données environnementales et les études ACV. Les logiciels sont aujourd’hui disponibles en version anglaise (internationale), allemande, espagnole et hongroise, en plus de la version française.

Haut de page